Oups ! Les choses n'ont pas fonctionné comme je l'imaginais cette semaine. Je n'avais pas prévu de laisser le blog vierge de toute nouvelle chronique pendant près de dix jours. Résultat: à regret, j'ai raté le début du Festival des Arts du récit. Emblématique de l'Isère, cette manifestation met à l'honneur le conte sous différentes formes. Convaincu que l'oralité contient nombre de trésors, j'aurais aimé m'y frotter davantage cette année : ce ne sera en fait que partie remise, j'espère...
En attendant, j'ai tout de même eu la chance d'échanger - à l'écrit ! - avec Stéphène Jourdan, la directrice du Festival. Cliquer sur son site Internet vous permettra de le rattraper en cours de route : il se prolonge jusqu'à jeudi prochain. Beaucoup de ces propositions titillent ma curiosité et me donnent envie d'aller y voir d'un peu plus près dès que possible. Avant cela, je laisse donc bien volontiers la parole à Stéphène, une vraie passionnée, qui les défend avec une belle ardeur...On a
l'impression que le conte existe depuis toujours. Comment
présenteriez-vous le Centre des Arts du Récit ?
Comme un centre de
ressources et d’expertise, LE centre de référence en région Auvergne-Rhône-Alpes sur les
arts du récit. Depuis
35 ans, l’association défend les arts et les artistes de la parole
dans un double souci d’exigence artistique et d’éducation
populaire et à travers cinq activités : soutien à la
création; diffusion lors du Festival des Arts du
Récit mais pas seulement; action culturelle auprès des
publics, notamment des jeunes; formation des amateurs, des
professionnels, des familles; recherche et réflexion.
Le
Festival, c'est des histoires partout, des histoires pour tous :
comment les choisissez-vous ?
De façon à illustrer la
spécificité, la diversité, la vitalité et la modernité des arts
du récit. Ce sont des histoires pour petits et/ou grands, des récits
contemporains et des contes traditionnels, des voix connues et
d’autres émergentes, des formes solos ou plurielles, tout terrain
ou scéniques, des spectacles et des conférences, etc.
Y
a-t-il des grandes "tendances" aujourd'hui dans le
monde du conte ?
D’une part, les arts du récit se croisent
avec d’autres : ils se mâtinent toujours plus de musique,
mais aussi désormais de vidéo, de dessin, de danse;
investissent l’espace public et le plateau. D’autre part, les
artistes d’autres disciplines sont toujours plus nombreux à venir
au récit, forme sobre, écologique et moderne.
Peut-on
dire que ces arts se caractérisent par leur diversité ?Ils se
caractérisent par l’adresse directe au spectateur, le souci de
transmission orale, le lien avec un certain répertoire, une
performance qui oscille entre improvisation et mémorisation.
Le
Festival, ce ne sont pas seulement des spectacles, mais aussi des
échanges ?
En effet. Nous organisons des rencontres professionnelles en bibliothèque avec
une journée consacrée au conte en bibliothèque, des ateliers avec
les professionnels des arts de la parole puisque le réseau national
RNCAP nous a fait l’honneur et l’amitié de se délocaliser au
Festival des Arts du Récit pour son Assemblée Générale et les
ateliers associés, une matinée de réflexion plus générale sur le
thème de la forêt avec le philosophe Pierre Péju, ouverte à tous.
Peut-on
dire qu'il existe une culture du conte qui serait spécifique à
l'Isère ?
Plutôt que notre département a la chance de compter la
seule scène conventionnée d’intérêt national "art et
création" liée aux arts du récit.
Votre
structure a été renouvelée récemment et votre équipe
permanente est 100% féminine. Une volonté ? Un hasard ?
L’équipe
était constituée de deux femmes à mon arrivée. Le recrutement de la
chargée de communication a abouti à une sélection féminine, mais
ce n’était pas une volonté de départ.
Comment
envisagez-vous la suite ? Quel prochain rendez-vous après le
Festival ?
Dès
cet été, nous serons partenaires d’événement à Textes en l’air et Mens Alors !. Nous participerons à la programmation estivale des
villes. Nous lancerons aussi à l’automne une saison 2022/2023 des arts
du récit en partenariat avec les salles.
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Une conclusion : j'espère désormais avoir une autre occasion de vous reparler de cette forme d'art particulière. Franchement, j'ai moi-même beaucoup de choses à découvrir et à apprendre en la matière. Je vous encourage à suivre...
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