Street Art Fest : des vi(ll)es en couleurs
Si vous venez un jour à Grenoble et, a fortiori, si vous y habitez, il y a peu de chances que vous échappiez au street art. Derrière cette appellation générique se cachent plusieurs disciplines, qui vont du collage (non-autorisé) d'affiches revendicatives et/ou décalées jusqu'à la peinture d'une fresque XXL sur tel ou tel mur de la ville. L'ensemble des quartiers est touché par cette grande vague colorée et, depuis quelques années, un festival a été créé pour permettre à cette culture urbaine de gagner en respectabilité. Les amalgames avec le simple vandalisme restent encore beaucoup trop nombreux...
L'édition 2022 du Street Art Fest vient tout juste de débuter ce week-end. Je me dois de vous préciser que mes photos d'illustration ne sont pas nécessairement représentatives : j'aime me promener en quête d'images, sans me soucier alors qu'elles aient été réalisées au cours de l'événement ou non. Un jour ou l'autre, je n'exclus d'ailleurs pas de pousser plus loin cette démarche de curiosité en assistant à la création d'une fresque "en direct" - ce qui est tout à fait possible ces jours-ci. En attendant, je constate avec joie que l'événement né à Grenoble essaime désormais dans beaucoup d'autres communes iséroises : Fontaine, Saint-Martin-d'Hères, Le Pont-de-Claix, La Tronche, Champ-sur-Drac, Vizille et Saint-Martin-le-Vinoux. Sassenage aurait dû faire partie de cette longue liste, mais ce ne sera finalement pas le cas, un artiste invité ayant refusé d'apporter une modification à l'œuvre qu'il voulait dessiner. C'est vous dire que tout n'est pas si facile pour tout le monde...
Je me souviens d'avoir discuté avec certains des hôtes du Street Art Fest et d'avoir échangé avec eux sur l'idée que leur art était potentiellement "récupéré" dès lors qu'ils s'inscrivaient dans un cadre plus institutionnel. L'un d'eux m'avait répondu qu'il ne m'avait pas attendu pour se poser la question et s'en ouvrir aux organisateurs, histoire de garder un certain esprit critique. Un autre m'avait expliqué qu'il se sentait honoré d'avoir été choisi pour peindre sur un mur entier, lui qui travaillait habituellement sur des toiles et, de fait, dans des formats beaucoup plus petits. Loin des nombreuses idées toutes faites autour d'artistes prétendument indifférents à leur environnement, il m'avait dit avec force : "La rue ne m'appartient pas". Malheureusement pour lui, le lendemain du jour où il avait fini son travail, son dessin avait été en grande partie recouvert par de la peinture noire ! Une vacherie qui, d'après ce que j'ai compris, ne l'empêchera pas de faire son retour cette année...
Les organisateurs du Street Art Fest ont annoncé la présence de 37 artistes au cours du mois à venir (jusqu'au 26 juin). Ceux que j'avais rencontrés venaient de France, mais il en arrive aussi d'autres pays : Allemagne, Portugal, États-Unis, Espagne, Venezuela, Luxembourg, Colombie, Italie, Argentine, Moldavie, Pologne, Suisse et Indonésie. Quand le festival sera terminé, cinquante nouvelles œuvres - de tous formats - auront été réalisées, qui s'ajouteront donc aux 285 fresques déjà existantes. Ces prochaines semaines, Grenoble et son agglomération vivront également au rythme des événements connexes : expositions, conférences et projections de films, pour ne parler que des plus représentatifs. Il n'est pas exclu que je me faufile parmi les participants d'une visite guidée pour vous en dire plus... mais je ne peux pas vous le promettre. Celles et ceux d'entre vous qui seraient dans les parages auraient plutôt intérêt à se pencher sur le programme complet que de compter sur moi pour un compte-rendu après coup. Auprès des spécialistes, j'ai souvent appris des choses intéressantes. Je crois que cela m'a aidé à porter un regard différent sur les lieux qui m'entourent. À votre tour, désormais !
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Si vous voulez en savoir plus...
Il n'est bien sûr pas inutile de revenir à la source et, avant ou après avoir participé au festival, de consulter son site Web.
Et en bonus, histoire d'être complet..
Je fais un peu ma propre promotion, en vous proposant de relire l'article que j'avais écrit pour annoncer le festival 2020.
L'édition 2022 du Street Art Fest vient tout juste de débuter ce week-end. Je me dois de vous préciser que mes photos d'illustration ne sont pas nécessairement représentatives : j'aime me promener en quête d'images, sans me soucier alors qu'elles aient été réalisées au cours de l'événement ou non. Un jour ou l'autre, je n'exclus d'ailleurs pas de pousser plus loin cette démarche de curiosité en assistant à la création d'une fresque "en direct" - ce qui est tout à fait possible ces jours-ci. En attendant, je constate avec joie que l'événement né à Grenoble essaime désormais dans beaucoup d'autres communes iséroises : Fontaine, Saint-Martin-d'Hères, Le Pont-de-Claix, La Tronche, Champ-sur-Drac, Vizille et Saint-Martin-le-Vinoux. Sassenage aurait dû faire partie de cette longue liste, mais ce ne sera finalement pas le cas, un artiste invité ayant refusé d'apporter une modification à l'œuvre qu'il voulait dessiner. C'est vous dire que tout n'est pas si facile pour tout le monde...
Je me souviens d'avoir discuté avec certains des hôtes du Street Art Fest et d'avoir échangé avec eux sur l'idée que leur art était potentiellement "récupéré" dès lors qu'ils s'inscrivaient dans un cadre plus institutionnel. L'un d'eux m'avait répondu qu'il ne m'avait pas attendu pour se poser la question et s'en ouvrir aux organisateurs, histoire de garder un certain esprit critique. Un autre m'avait expliqué qu'il se sentait honoré d'avoir été choisi pour peindre sur un mur entier, lui qui travaillait habituellement sur des toiles et, de fait, dans des formats beaucoup plus petits. Loin des nombreuses idées toutes faites autour d'artistes prétendument indifférents à leur environnement, il m'avait dit avec force : "La rue ne m'appartient pas". Malheureusement pour lui, le lendemain du jour où il avait fini son travail, son dessin avait été en grande partie recouvert par de la peinture noire ! Une vacherie qui, d'après ce que j'ai compris, ne l'empêchera pas de faire son retour cette année...
Les organisateurs du Street Art Fest ont annoncé la présence de 37 artistes au cours du mois à venir (jusqu'au 26 juin). Ceux que j'avais rencontrés venaient de France, mais il en arrive aussi d'autres pays : Allemagne, Portugal, États-Unis, Espagne, Venezuela, Luxembourg, Colombie, Italie, Argentine, Moldavie, Pologne, Suisse et Indonésie. Quand le festival sera terminé, cinquante nouvelles œuvres - de tous formats - auront été réalisées, qui s'ajouteront donc aux 285 fresques déjà existantes. Ces prochaines semaines, Grenoble et son agglomération vivront également au rythme des événements connexes : expositions, conférences et projections de films, pour ne parler que des plus représentatifs. Il n'est pas exclu que je me faufile parmi les participants d'une visite guidée pour vous en dire plus... mais je ne peux pas vous le promettre. Celles et ceux d'entre vous qui seraient dans les parages auraient plutôt intérêt à se pencher sur le programme complet que de compter sur moi pour un compte-rendu après coup. Auprès des spécialistes, j'ai souvent appris des choses intéressantes. Je crois que cela m'a aidé à porter un regard différent sur les lieux qui m'entourent. À votre tour, désormais !
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Si vous voulez en savoir plus...
Il n'est bien sûr pas inutile de revenir à la source et, avant ou après avoir participé au festival, de consulter son site Web.
Et en bonus, histoire d'être complet..
Je fais un peu ma propre promotion, en vous proposant de relire l'article que j'avais écrit pour annoncer le festival 2020.
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