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Affichage des articles du 2022

Street Art Fest : des vi(ll)es en couleurs

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Si vous venez un jour à Grenoble et, a fortiori, si vous y habitez, il y a peu de chances que vous échappiez au street art . Derrière cette appellation générique se cachent plusieurs disciplines, qui vont du collage (non-autorisé) d'affiches revendicatives et/ou décalées jusqu'à la peinture d'une fresque XXL sur tel ou tel mur de la ville. L'ensemble des quartiers est touché par cette grande vague colorée et, depuis quelques années, un festival a été créé pour permettre à cette culture urbaine de gagner en respectabilité. Les amalgames avec le simple vandalisme restent encore beaucoup trop nombreux... L'édition 2022 du Street Art Fest vient tout juste de débuter ce week-end. Je me dois de vous préciser que mes photos d'illustration ne sont pas nécessairement représentatives : j'aime me promener en quête d'images, sans me soucier alors qu'elles aient été réalisées au cours de l'événement ou non. Un jour ou l'autre, je n'exclus d'aille

Regards Croisés... et plaisir partagé

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Déjà commencé, mais pas encore fini : le festival grenoblois Regards Croisés est un rendez-vous que je vous invite cordialement à découvrir... si vous ne l'avez pas déjà fait ! Son programme complet est disponible sur une page Internet . Même en retard, je suis heureux de pouvoir ainsi me pencher sur cette manifestation de Troisième Bureau , un collectif artistique dont je vous ai déjà parlé (souvenez-vous, Gens du pays , c'était eux !). Les mêmes passionnés de théâtre contemporain portent la 22ème édition de la manifestation, avec le Théâtre 145 de Grenoble pour camp de base principal. Certaines "séquences" sont également prévues à la Maison de l'International et à la Bibliothèque d'étude et de patrimoine . Le choix des auteurs Tout commence par le travail de découverte et de lecture du collectif de Troisième Bureau : la sélection définitive s'opère au fil des échanges de ses membres. L'idée est bien que le festival puisse présenter - et dès lors

Paroles de rattrapage

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Oups ! Les choses n'ont pas fonctionné comme je l'imaginais cette semaine. Je n'avais pas prévu de laisser le blog vierge de toute nouvelle chronique pendant près de dix jours. Résultat: à regret, j'ai raté le début du Festival des Arts du récit . Emblématique de l'Isère, cette manifestation met à l'honneur le conte sous différentes formes. Convaincu que l'oralité contient nombre de trésors, j'aurais aimé m'y frotter davantage cette année : ce ne sera en fait que partie remise, j'espère... En attendant, j'ai tout de même eu la chance d'échanger - à l'écrit ! - avec Stéphène Jourdan, la directrice du Festival. Cliquer sur son site Internet vous permettra de le rattraper en cours de route : il se prolonge jusqu'à jeudi prochain. Beaucoup de ces propositions titillent ma curiosité et me donnent envie d'aller y voir d'un peu plus près dès que possible. Avant cela, je laisse donc bien volontiers la parole à Stéphène, une vraie

Le grand retour de Stendhal, ça vous tente ?

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MAJ (vendredi, 23h15) : Ce soir, j'ai appris à regret que le spectacle ne pourrait avoir lieu dimanche et serait donc reporté. J'essayerai de vous tenir informés en temps voulu. En attendant, Antoine Quirion accepte que je laisse ma chronique en ligne... ---------- Vous n'avez encore rien prévu pour ce week-end ? Je vous suggère d'aller faire un petit tour... au cimetière Saint-Roch ! Ami(e)s grenobloi(e)s, soyez sûrs que je vous aurais volontiers accompagné : une originale déambulation entre les allées sera en effet proposée par la compagnie L'Élan-Théâtre , en réponse à une commande de l'association qui gère les lieux. J'ai déjà vu deux des trois spectacles présentés dans ce cadre pour le moins inattendu (et j'en reparlerai peut-être en juin). Dimanche, j'aurais bien aimé voir le troisième, En attendant Stendhal , que j'ai malheureusement manqué la saison dernière. Cela ne m'empêchera certes pas de vous encourager vivement à y assister. C

Pierre de Patience : Anne Claire Brelle passe aux aveux

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Quelle claque ! J'ai eu la chance d'assister récemment au tout premier filage de la nouvelle pièce présentée par le Théâtre du Risque : Pierre de Patience , une adaptation du roman éponyme d' Atiq Rahimi , Prix Goncourt 2008. Un texte aussi court que puissant que l'auteur a choisi d'écrire en français, après trois autres ouvrages rédigés dans la langue de son pays natal, l'Afghanistan. L'histoire que le livre raconte pourrait bien s'y dérouler, mais l'écrivain s'est amusé à brouiller les pistes en soulignant que les faits qu'il décrit auraient tout aussi bien pu survenir ailleurs. Autant donc se plonger dans son récit... C'est précisément la posture adoptée par Anne Claire Brelle, la comédienne qui s'apprête à le porter sur une scène grenobloise dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler plusieurs fois : le Midi / Minuit , qui s'avère une fois encore un lieu idéal pour ce type de spectacles. Avec - entre autres - la comp

L'Autre, histoire d'amour pour petits et grands

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" Vous empruntez la passerelle, vous suivez les enfants et ensuite, c'est immédiatement sur votre gauche ": les explications qu'une dame de l'accueil de la MC2 m'a données mardi dernier m'ont amusé, mais elles avaient le mérite d'être précises. Grâce à elles et à l'invitation qui m'avait été offerte, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir L'Autre , un spectacle de danse familial, puisqu'accessible aux plus jeunes. Après les représentations à Grenoble, il va très bientôt repartir en tournée. L'occasion idéale pour moi d'en dire un mot avec Cécile Laloy, sa metteuse en scène ! Mais sans aller trop vite toutefois... D'abord, me répéter : L'Autre est un beau moment de danse, burlesque et poétique. Sur le plateau, deux inconnus semblent se réveiller : la danseuse Marie-Lise Naud, 1,75 m, et son partenaire Antoine Besson, 1,57 m. Une telle différence de taille n'est pas anodine car elle induit aussitôt un regard par

Relevé des compteurs

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J'espère que vous voudrez bien admettre que ce n'est pas arrivé souvent depuis le lancement de ce blog : faute de temps pour découvrir un nouveau spectacle ou au moins en interroger les protagonistes, je suis tombé en panne sèche d'idées pour écrire une nouvelle chronique. Aujourd'hui, la découverte d'une pièce chorégraphique et d'un seul-en-scène théâtral va me donner du grain à moudre et à partager avec vous.  Vous tenez à savoir quand ? J'espère dès le week-end prochain. Malgré mes inquiétudes, mon rythme de sorties culturelles ne fléchit pas tant que cela. Puisque cette maudite crise sanitaire paraît bel et bien en recul, je trouve aisément portes ouvertes au théâtre, au cinéma, au musée... et j'en passe. Pour l'heure, j'en arrive à 80 "instants culturels" vécus à Grenoble et dans son agglomération depuis le début de l'année. Dans le détail, cela représente 26 séances de cinéma (cf. mon autre blog,  Mille et une bobines ), 22 pi

Et Amédée débarqua en Isère...

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Ce n'est pas tous les jours que l'on peut découvrir une pièce de théâtre créée sur le sol africain. J'ai une bonne nouvelle pour les curieux que cela intéresserait : ce sera le cas dès aujourd'hui - et jusqu'à samedi - à Grenoble et dans les environs. Contactée par Fanny Fait, sa metteuse en scène, j'ai eu envie d'annoncer les représentations d' Amédée, une vie en mer . Autant vous le dire : je ne connaissais rien de l'œuvre originelle - une BD et un album jeunesse de Fred Bernard , auteur réputé pour son goût des récits de voyage et d'aventures. Ce que le spectacle à venir pourra sans aucun doute démontrer ! Présenté comme " un conte de comptoir " (si, si !) et porté par la compagnie À corps dissidents , Amédée... s'annonce comme l'adaptation théâtrale de L'homme bonsaï , opus paru aux éditions Delcourt en 2009. Le capitaine O'Murphy raconte aux buveurs d'une taverne sa rencontre maritime avec une créature mi-homme

Laëtitia Maitre : « Le théâtre comme une mini-société »

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Pensez-vous comme moi que la culture et les arts ne peuvent guère se ranger dans de petites cases préformatées ? Franchement désordonnée, ma curiosité pour ce qui peut se passer sur les cimaises de nos musées, dans les coulisses des théâtres et bien sûr directement sur scène m'entraîne parfois sur des chemins peu fréquentés. Et c'est tant mieux ! Dernièrement, j'ai pris plaisir à découvrir un beau spectacle,  Marco sur la route de la soie , sans m'inquiéter de la présence d'amateurs sur le plateau. Et j'ai échangé avec Laëtitia Maitre, la metteuse en scène, pour mieux apprécier sa démarche... Premier constat : dans la jeune carrière de l'artiste, ce spectacle fait pour l'heure figure d'exception. Écrit et mis sur pied avec une visée humanitaire et en réponse à la commande de deux associations iséroises, Arménie Échange et Promotion et Femmes d'Himalaya , il a mobilisé 26 interprètes et un nombre important de techniciens : " C'est un gro

Le Discours : et si on riait de nous ?

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C'est l'histoire d'un mec : Adrien, 40 ans, quitté par sa copine et qui, malgré sa mélancolie, sacrifie au rituel du repas familial organisé par ses parents. Le brave garçon est là, à mille lieues d'imaginer que son futur beau-frère va en profiter pour lui demander de préparer un petit  speech pour le jour du mariage. Déjà qu'il lui faut supporter une conversation insipide ! Comment rester zen alors que Sonia ne répond pas au pauvre texto qu'il lui a envoyé quelques minutes auparavant ? Cette histoire vous dit quelque chose ? Elle sent si fort le vécu que  Fabcaro  en a tiré un roman : Le Discours ... Pour ma part, je l'ai découverte au théâtre et grâce à Grégory Faive, qui a travaillé le livre pour le porter sur les planches. Ce qu'il s'apprête à refaire mardi prochain à Gières, salle du Laussy , et le 15 avril, à la salle des fêtes de Pont-en-Royans. Avec la complicité d'Anne Castillo placée dans la peau d'une Sonia fantomatique, le comédie

Une immersion ludique dans l'art contemporain

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C'est un fait : même un établissement aussi illustre que le Musée de Grenoble ne peut montrer tous les jours l'ensemble des pièces de sa collection. En outre, les occasions de mieux connaître l'art contemporain ne sont pas aussi fréquentes qu'on pourrait l'espérer. C'est ce double constat qui me pousse à dire qu' En roue libre, la toute nouvelle exposition temporaire de l'établissement grenoblois, mérite bien qu'on s'y attarde. Je l'ai moi-même découverte vendredi dernier. D'emblée, une confidence : au-delà des nombreuses œuvres présentées, c'est aussi la démarche du Musée qui m'a séduit. Bridget Riley, For Gengi, 1995-1996 (c) ADAGP, Paris 2022 (c) Ville de Grenoble / Musée de Grenoble - J.-L. Lacroix L'exposition a été conçue (je cite) comme " une balade à travers la collection d'art contemporain ". Pas question donc d'opposer les esthètes confirmés, qui viennent voir ce qu'ils connaissent déjà peu ou p