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Affichage des articles du 2021

Que du Bonnard !

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D'abord, un rappel : lorsque j'ai ouvert ce blog il y a quelques jours à peine, j'ai annoncé mon intention de le consacrer principalement aux arts de la scène. Je n'ai certes pas changé d'avis, mais comme je l'expliquais, je crois intéressant d'écrire aussi sur d'autres aspects de la vie culturelle susceptibles d'intéresser les curieux - au sens le plus large du terme ! C'est pourquoi, avant que l'année se termine, je veux vous encourager à vous offrir une escapade au Musée de Grenoble qui, jusqu'au 30 janvier prochain, accueille une somptueuse exposition consacrée à Pierre Bonnard (1867 - 1947) . Joliment et judicieusement intitulé  Les couleurs de la lumière, cet événement organisé en partenariat avec le Musée d'Orsay met en valeur le peintre au travers d'un ensemble de plus de 75 tableaux, mais également d'une trentaine d'œuvres sur papier, dessins et affiches, ainsi que d'une vingtaine de photos. La direction du

Florian Delgado : le cynisme lui va si bien

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Le titre de cette chronique est une boutade. J'ai vérifié plusieurs fois que le ton acerbe du sieur Delgado n'excluait en rien toute autre forme d'humour, voire d'autodérision. Cela dit, sur scène, son drôle de détachement plus ou moins moqueur s'avère parfois une redoutable arme de persuasion massive. Florian a été le premier des comédiens du Théâtre du Risque à s'être... risqué à l'exercice du solo. Et  Enfin la fin , la pièce qu'il avait choisie pour cela, avance sur un fil. Ironique et tendu ! Chaque représentation a sa vérité, mais un beau soir, au Petit Théâtre du Créarc , le public était médusé lorsque la lumière s'est éteinte pour signifier la fin du spectacle - et l'était encore lorsqu'elle s'est rallumée. Pas question ici de révéler pourquoi il aura fallu qu'un autre comédien de la troupe intervienne pour que la salle se vide enfin : quatre dates de reprise sont programmées en mai prochain et chacun pourra donc juger de sa

Charles-Étienne Coly : « Tu traverses mille émotions »

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Je me suis vite laissé aller à la spontanéité et, exactement comme ses copains, je l'ai appelé " Charlie ". C'est avec bonheur que je me rappelle ma première discussion avec Charles-Étienne. C'était il y a à peine plus de deux ans. Je venais juste d'arriver à Grenoble et n'avais que très peu de repères dans le monde du théâtre contemporain, en Isère ou ailleurs. Charlie m'avait contacté pour me proposer d'assister à une représentation de L'odeur des arbres , une pièce récente alors à l'affiche du Théâtre Prémol : " Nous offrons un apéro avant le spectacle, en présence de l'auteur ". La promesse d'une soirée agréable ! C'est donc bien aux côtés de Koffi Kwahulé , venu lui de Paris, que j'ai vu - et apprécié - ce spectacle monté par le Théâtre du Risque , avec Charlie et plusieurs de ses amis de la compagnie grenobloise. Du théâtre contemporain décoiffant ! Depuis, il a su m'épater dans d'autres rôles et not

Un seul Brassens, sept familles !

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Quelle lumineuse idée ! Afin de célébrer le centième anniversaire de la naissance de Georges Brassens, la compagnie grenobloise des Sept Familles a concocté une lecture musicale autour de quelques-unes de ses plus belles chansons. Une petite merveille qui intéressera à coup sûr les inconditionnels du poète moustachu, non sans séduire également celles et ceux qui n'ont qu'une vision partielle de son œuvre pléthorique. Emmanuèle Amiell, interprète aussi généreuse qu'inspirée, admet sans fausse honte que c'était son cas. Fort bien accompagnée, il lui aura donc suffi de passer le pont... Au commencement était le verbe. La narration a bien failli démarrer sur un extrait de la fameuse émission radiophonique donnée par le trio Brassens-Ferré-Brel le 6 janvier 1969. Mais, après y avoir réfléchi, Emmanuèle a finalement décidé d'ouvrir son propos par un texte de René Fallet , écrivain et intime du grand Georges. Un vrai éloge ainsi qu'un choix logique pour elle qui ne s

Anthony Gambin : « Un théâtre du récit »

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En remontant le temps, je me dis que j'ai eu de la chance de voir Anthony jouer dans des registres extrêmement différents les uns des autres. Cela m'a permis d'apprécier tout à la fois sa grande énergie scénique et sa force d'interprétation. Derrière un titre pour le moins intrigant, sa prestation dans La soeur de Jésus-Christ m'a enthousiasmé, touché, bluffé. L'autre jour, rebelote : il m'a une fois encore surpris en me racontant que ce n'est pas au théâtre qu'il pensait faire carrière... En 2009, deux ans après le bac, celui qu'on appelle Antho se voyait devenir... banquier ! C'est en accompagnant une amie pour une audition au Conservatoire de Grenoble qu'il a lui aussi passé un bout d'essai et, une fois admis comme elle, bifurqué vers un autre projet professionnel. " Je me suis formé auprès de Patrick Zimmermann et Muriel Vernet , indique-t-il. Quand j'ai commencé, je ne savais même pas qui était Marivaux et je n'ava

La force du solo

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Le théâtre est souvent une histoire de troupe : les plus grands artistes d'hier et d'aujourd'hui ont fait des planches un lieu idéal pour l'oralité partagée, face à une audience logiquement amatrice de "mots croisés". Il n'en est pas moins évident que, parfois, les comédiens prennent plaisir à jouer seuls ou y sont incités, comme pour mieux s'exposer et se révéler. C'est très précisément l'une des démarches actuelles du Théâtre du Risque , dont j'ai ici souhaité rendre compte en détails. Cette compagnie de Grenoble existe depuis maintenant une vingtaine d'années. Elle se définit comme " un regroupement artistique professionnel de plusieurs métiers ", vise à créer " des spectacles à la fois ultra-visuels et intimistes " et entend faire découvrir au public les textes des auteurs du théâtre contemporain. L'une de ses initiatives récentes a donc permis à cinq de ses comédiens d'enrichir leur répertoire d'un s

Le rideau se lève...

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Je m'appelle Martin de Kerimel, je suis né le 27 décembre 1974 et, parti de Nice, je vis à Grenoble depuis fin octobre 2019. J'exerce avec passion la profession de journaliste depuis le premier avril 1997 (sans l'assistance du moindre poisson). Quatorze ans après mes premières chroniques cinéma sur  Mille et une bobines , l'envie m'est venue d'élargir mon spectre. Et puisqu'il faut un début à tout, je me suis donc enfin décidé à lancer mon second blog 100% culturel :  Envies de partages. Passionné par les arts et en quête d'un nouvel emploi dans la presse, j'ai souhaité rester en contact direct avec le terrain en créant ce site dédié au spectacle vivant (théâtre, danse, cirque, peut-être un peu de musique). La liste de mes plaisirs n'est pas exhaustive et, de manière ponctuelle, je ne veux surtout pas m'interdire quelques apartés. Mon intention première ? Relayer certaines des belles choses que je découvre, principalement à Grenoble et dans s