En attendant les gens...

Sauf imprévu, c'est ce soir - et à l'Espace 600 de Grenoble - que doit avoir lieu la toute première représentation d'une pièce dont j'entends parler depuis longtemps : Gens du pays. Je ne la présenterai qu'assez vite aujourd'hui. J'ai toutefois l'espoir de l'évoquer une autre fois d'ici la fin du mois, après ma propre découverte et un échange avec certaines des personnes qui lui auront permis d'exister pour partir à la rencontre du public. Un cheminement créatif freiné par la Covid, semble-t-il. Extraite du dossier artistique : "France, 2017. Un ado, Martin Martin, est interrogé dans un bureau de police après s’être aventuré au-delà des écluses, dans la forêt des lampadaires, là où fraie la bande des Loups. Dans ses poches, aucun papier pour prouver son identité. Si on le retient, c’est simplement à cause d’une couleur sur sa peau". Les éléments dont je dispose sont un peu plus complets et explicites, mais je préfère ne pas les révéler en détails. Pour mieux préserver la surprise, oui !


Quelques précisions. L'auteur de la pièce s'appelle Marc-Antoine Cyr. Il est né à Montréal en 1977 et a grandi en Gaspésie. Avant de faire carrière, il est sorti diplômé du programme d'écriture dramatique de l'École nationale de théâtre du Canada en 2000. D'après ce que j'ai compris, Marc-Antoine vit et travaille désormais à Paris. C'est Troisième Bureau, le collectif artistique grenoblois dont j'ai déjà fait mention, qui lui a passé commande de ce texte jusqu'alors jamais joué en Isère. Gens du pays a d'ailleurs été écrit lors d'une résidence à Grenoble, ce qui démontre la confiance dont l'auteur bénéficie auprès de ses partenaires isérois : "Marc-Antoine est un compagnon de route déjà invité pour des lectures, des masters class et un chantier de plusieurs semaines sur ses textes (...), a confirmé Troisième Bureau dans sa présentation du spectacle. Cette collaboration artistique prend tout son sens avec le passage au plateau de cette pièce". J'ai bien hâte d'en juger aussi...

Si je suis si impatient, alors même que je ne connais encore aucun des artistes engagés dans cette belle aventure, c'est aussi parce que les quelques mots de la metteuse en scène publiés dans sa note d'intention ont su titiller ma curiosité. "Gens du pays nous propose un terrain d'exploration fait d'acidité critique, de cocasserie, de tendresse et de force poétique, détaille Sylvie Jobert. Ce seront là autant de mains courantes pour notre travail de plateau".  Par ailleurs, je trouve pertinents et touchants les propos de Marc-Antoine Cyr : "Sur ma route d’exilé, j’ai rencontré d’innombrables visages. Yeux, bouches, corps bigarrés. Beaucoup de faux Français, et quelques-uns, des vrais. Je ne fais pas toujours bien la différence entre les deux. Mais je sais de manière entêtante que, vrais ou pas, nous dessinons toutes et tous le visage de la France de maintenant". Aurons-nous l'occasion de parler d'autres aspects du théâtre et notamment de la francophonie ? Wait and see. Si j'ose dire.

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Quelques renseignements pratiques...
La pièce est donc programmée à l'Espace 600 de Grenoble, ce soir, à 19h30. Quatre autres représentations sont prévues demain (10h), jeudi (10h - 14h30) et vendredi (19h30), avant qu'elle soit présentée à l'Heure Bleue de Saint-Martin-d'Hères le 12 janvier à 20h et le 13 à 14h30. À vous de voir : il est possible qu'il reste des places. D'autres dates de la tournée devront être précisées au Grand Angle de Voiron, au Pot au Noir de Rivoiranche et aux Scènes du Jura de Lons-le-Saunier !

Des précisions...
Les représentations de ce mois de janvier prévues en matinée ou début d'après-midi sont réservées au public scolaire. Quant aux reprises dont les dates ne sont pas encore fixées, elles seront programmées au cours de la saison 2022-2023.

Et pour finir, un mot de remerciement...
Je veux l'adresser à Jean-Pierre Angei, le photographe qui m'aura permis d'utiliser la belle image illustrant cette chronique.

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