La compagnie Müh à pied d'œuvre
Au menu du jour : un avant-goût de ce que le public de l'agglomération grenobloise pourrait découvrir lors de la saison théâtrale 2022-2023 ! Je n'écrirai que quelques lignes rapides pour annoncer Les joueurs, cette pièce du Catalan Pau Miró que la compagnie Müh a commencé à travailler au théâtre Prémol en tout début d'année. C'est par une lecture publique organisée vendredi dernier - l'après-midi - que Stéphane Müh, Patrick Zimmermann, Stéphane Czopek et Anthony Gambin ont terminé cette session de répétitions. J'en ai donc profité pour interroger le premier nommé sur ce projet au long cours.
"Patrick (Zimmermann), un ami fidèle, m'a proposé ce texte d'un auteur que je ne connaissais pas du tout, m'a-t-il expliqué. J'aime toujours les personnages en décalage, mais qui gardent toujours une part d'humour. La désespérance ne peut se vivre que dans le rire". Quatre protagonistes sont ici censés agiter nos zygomatiques : l'un est comédien, les autres coiffeur pour hommes, professeur et croque-mort. La pièce propose quelques tranches de leur vie commune à la veille d'un procès et autour de parties de cartes qui paraissent ne jamais devoir commencer. On est bien loin du style de Marcel Pagnol ! "Pour le jeu, j'ai choisi Stéphane (Czopek) qui m'intéressait beaucoup, pour l'avoir vu dans plusieurs spectacles. Patrick et lui m'ont assuré que ce serait bien de faire appel à Anthony (Gambin) pour se joindre à nous. J'ai ensuite gardé le quatrième rôle pour moi parce que j'ai de plus en plus envie de jouer". Ce qu'il fait avec une relative facilité en étant son propre producteur...
Stéphane Müh n'en croit pas moins aux vertus du collectif : "Vous aurez remarqué qu'au cours des répétitions, j'ai demandé à ce qu'on se donne tous des notes. Je ne suis pas à part ! Comme les autres comédiens, il faut que j'accepte d'être guidé". Pour ce spectacle encore inédit, le metteur en scène a par ailleurs choisi de s'appuyer sur le soutien d'une autre amie proche, Isabel Santos Pilot, créditée comme scénographe et costumière. C'est elle qui a conçu le décor de fond de scène. "Ce que je trouve intéressant avec Stéphane, c'est que nous menons un travail global. Tout commence en assimilant le texte. Ensuite, je laisse venir l'imaginaire qui va avec. Le décor est le reflet de la situation des personnages et en devient presque un. Il faut aussi que les comédiens puissent se l'accaparer et s'y sentir bien". Cette fois, pour faire écho à la très vive impression de déshérence sociale laissée par les protagonistes de la pièce, l'artiste a choisi de concevoir une maquette en carton. J'espère avoir l'occasion de juger du résultat de cette démarche, en retournant voir Les joueurs avec un public nombreux. Avis aux admirateurs de Dean Martin : le crooner y fait parler de lui d'une façon... que je tiens à ne pas dévoiler aujourd'hui.
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Et maintenant ?
Stéphane Müh reviendra vite au théâtre Prémol : il y proposera une répétition publique de Les guêpes de l'été nous piquent encore en novembre, le 27 janvier prochain. Une pièce de l'un de ses auteurs fétiches, le Russe Ivan Viripaev, qu'il jouera ensuite trois fois, les 28, 29 et 30 janvier, accompagné d'Hélène Gratet et Patrick Zimmermann. Plus d'infos... très bientôt !
"Patrick (Zimmermann), un ami fidèle, m'a proposé ce texte d'un auteur que je ne connaissais pas du tout, m'a-t-il expliqué. J'aime toujours les personnages en décalage, mais qui gardent toujours une part d'humour. La désespérance ne peut se vivre que dans le rire". Quatre protagonistes sont ici censés agiter nos zygomatiques : l'un est comédien, les autres coiffeur pour hommes, professeur et croque-mort. La pièce propose quelques tranches de leur vie commune à la veille d'un procès et autour de parties de cartes qui paraissent ne jamais devoir commencer. On est bien loin du style de Marcel Pagnol ! "Pour le jeu, j'ai choisi Stéphane (Czopek) qui m'intéressait beaucoup, pour l'avoir vu dans plusieurs spectacles. Patrick et lui m'ont assuré que ce serait bien de faire appel à Anthony (Gambin) pour se joindre à nous. J'ai ensuite gardé le quatrième rôle pour moi parce que j'ai de plus en plus envie de jouer". Ce qu'il fait avec une relative facilité en étant son propre producteur...
Stéphane Müh n'en croit pas moins aux vertus du collectif : "Vous aurez remarqué qu'au cours des répétitions, j'ai demandé à ce qu'on se donne tous des notes. Je ne suis pas à part ! Comme les autres comédiens, il faut que j'accepte d'être guidé". Pour ce spectacle encore inédit, le metteur en scène a par ailleurs choisi de s'appuyer sur le soutien d'une autre amie proche, Isabel Santos Pilot, créditée comme scénographe et costumière. C'est elle qui a conçu le décor de fond de scène. "Ce que je trouve intéressant avec Stéphane, c'est que nous menons un travail global. Tout commence en assimilant le texte. Ensuite, je laisse venir l'imaginaire qui va avec. Le décor est le reflet de la situation des personnages et en devient presque un. Il faut aussi que les comédiens puissent se l'accaparer et s'y sentir bien". Cette fois, pour faire écho à la très vive impression de déshérence sociale laissée par les protagonistes de la pièce, l'artiste a choisi de concevoir une maquette en carton. J'espère avoir l'occasion de juger du résultat de cette démarche, en retournant voir Les joueurs avec un public nombreux. Avis aux admirateurs de Dean Martin : le crooner y fait parler de lui d'une façon... que je tiens à ne pas dévoiler aujourd'hui.
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Et maintenant ?
Stéphane Müh reviendra vite au théâtre Prémol : il y proposera une répétition publique de Les guêpes de l'été nous piquent encore en novembre, le 27 janvier prochain. Une pièce de l'un de ses auteurs fétiches, le Russe Ivan Viripaev, qu'il jouera ensuite trois fois, les 28, 29 et 30 janvier, accompagné d'Hélène Gratet et Patrick Zimmermann. Plus d'infos... très bientôt !
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